✑ Les archives du blog de FANTASY d'avril 2013 de Catherine Boullery

Les Archives du blog de #fantasy d'avril 2013
tome 2 - La Tribu Libre

La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Les archives du blog de fantasy d'Aila d'avril 2013

29 avril Je me dis que, finalement, le professeur que je suis ne laissera pas grand-chose d'elle dans le métier qui est le sien. Pourquoi une telle réflexion ? Simplement en me retournant sur mon histoire et en faisant le compte de ce qu'il me reste de tous ces enseignants que j'ai croisés, cela se limite à peu : quelques noms, quelques caractéristiques, une mauvaise âme et quelques rares bons souvenirs… Je ne serai pas meilleure qu'eux et ne prendrai pas plus de place dans la mémoire de mes anciens élèves… Je fais partie de ces gens qu'on croise et qu'on oublie.
Voulez-vous connaître le premier souvenir qui m'est revenu en tête lors de cet exercice de voyage dans le passé ? Non, alors, passez votre chemin ! Pour les oui, suivez le guide ! Je me souviens de la maîtresse (eh oui, à l'époque, ce n'était pas encore les professeurs des écoles…) qui, tous les samedis matins (eh oui, j'avais école tous les samedis matins…), avant la fin de cours, nous amenait à apprendre un texte, mot par mot, phrase par phrase avec l'objectif d'arriver le lundi matin pour le réécrire et être noté sur cette aptitude. Je me souviens que la première chose que je faisais en arrivant à la maison était de le remettre noir sur blanc et s'il me manquait un mot, j'étais en stress total ! Et plus vous voulez vous rappeler un mot, plus ce dernier vous échappe ! Pourtant, je ne me suis jamais sentie brimée par cet exercice, au contraire, il me stimulait. Je suppose qu'il n'en était pas de même pour tous les élèves et principalement pour ceux dont la mémoire fonctionnait de façon différente… Tant mieux pour moi et dommage pour eux.
Aujourd'hui, les programmes demandent de moins en moins aux élèves d'apprendre sous prétexte que connaître les notions est inutile, puisqu'il est possible de les retrouver sans difficulté. Je ne suis pas convaincue. Il m'arrive régulièrement de rechercher des éclaircissements sur des questions auxquelles je ne sais pas répondre et je passe un temps fou à recouper des sites ou simplement à tomber sur le bon, sans même parfois dégoter la solution idéale. Et, puis, qu'adviendra-t-il de notre mémoire si nous ne la sollicitons qu'un minimum ? Je crois que l'esprit comme le corps s'entraîne, à efforts mesurés mais permanents et, pour connaître dans le mode de fonctionnement de l'éducation nationale, je constate trop de demandes envers ceux qui s'investissent et pas assez pour ceux qui s'invitent en touriste… Enfin, pour consoler ceux qui souffriraient de cet excès, l'avantage est qu'au moins ils augmentent la plasticité de leur cerveau !
Bon courage pour cette semaine

28 avrilPetit, enfin pas si petit que cela, post sur le forum de Dol Celeb en libre accès dans lequel je parlais du numérique. Je cite : « Faudrait quand même savoir si une fois que le livre numérique est acheté, il est à moi (et donc je peux en faire ce que je veux) ou non ? » Je n'ai pas attendu longtemps la réponse à ma question, il suffit de lire cet article dans lequel l'Allemagne a tranché sur ce point : « La cour fédérale de Bielefeld argumente que contrairement au papier, il n’y a pas d’épuisement des droits d’auteur en numérique. L’auteur ne cède pas ses droits sur le fichier numérique comme il le fait sur le livre. Une autre manière de dire qu’un fichier numérique ne vous appartient pas vraiment. »
La réponse est directe, mais préoccupante. Je ne comprends pas comment il est possible de justifier qu'un fichier que vous avez acheté ne soit pas à vous. Et j'aurais voulu plus de détails dans l'article pour comprendre sur quels points de la législation s'appuie une telle décision, ceux indiqués ne m'ont pas convaincue.
Je vous souhaite un bon dimanche.

27 avrilEn vacances… Vous n'avez pas l'impression qu'il manque quelque chose à la fin de ma phrase, comme un point d'exclamation qui indiquerait la joie qui est la mienne d'être enfin parvenue à cette pause méritée… Bien si, mais non, je n'ai même plus l'énergie de me réjouir, je veux juste me poser et me reposer, regarder mes plaies et mes hématomes disparaître, me remettre à courir, prendre le temps de souffler, sans contrainte. Mais c'est mal parti, mon mari a débarqué dans la salle à manger, insistant : « Dis donc, t'as pensé à relire le fichier (sous-entendu : il faut le faire maintenant). Et puis il faut que tu réfléchisses de nouveau sur la quatrième de couverture. Allez, au boulot, t'es en vacances, maintenant ! » De qui se moque-t-on ?
Soirée théâtre hier avec "L'école des femmes" et un acteur extraordinaire dans le rôle d'Arnophe (Gilles Privat), en tout point charismatique, émouvant au point que, si j'avais été Agnès, je l'aurai choisi, lui, et non Horace que la mise en scène, résolument moderne, présentait comme un jeune évaporé plus que comme un galant transformé par l'amour d'une belle. Mais peut-être est-ce une question d'âge ? Outre le texte magnifique de Molière, j'ai adoré le jeu de cet acteur qui a su exprimer ce mélange de retenue et d'amour naissant derrière un personnage empli de misogynie et d'égoïsme. Voici un autre extrait. Il est dommage que vous ne puissiez voir le début de la scène où, libérée par Arnolphe de la pièce dans laquelle elle est confinée, Agnés s'ébat comme un jeune chiot autour de l'arbre, courant de plus en plus vite jusqu'à l'essoufflement. J'ai trouvé cette scène saisissante… En conclusion : une belle expérience et la découverte d'un acteur extraordinaire, de ceux qui, comme Raimu ou Fernandel, possèdent un tel registre d'expressions que leur personnalité s'attache à votre âme et la force d'aimer (tiens, j'ai piqué cela quelque part…).
Bon week-end.

24 avrilCopies, copies et copies ou le plaisir du travail en solitaire !
Encore une belle journée que je ne verrai que du côté obscur de mes fenêtres…
Actualisation de la couverture du tome I : terminée !

Couverture de fantasy Aila et la Magie des Fées
Couverture de fantasy Aila et la Magie des Fées

Nouvelle photo de l'auteur pour la couverture du tome II : validée !

Catherine Boullery, écrivaine de fantasy
Catherine Boullery, écrivaine de fantasy

Bon après-midi.

23 avrilVoici un texte qui m'a émue… Peut-être un peu trop de fatigue ces derniers temps déclenchant chez moi une sensibilité exacerbée, peut-être aussi la façon dont une jeunesse en plein épanouissement pose son regard impatient et sans concession sur la vieillesse naissante de ses parents… Extrait d'un texte écrit par un auteur inconnu :

Le jour où tu trouveras que j'ai vieilli,
aie de la patience envers moi
et essaie surtout de comprendre ce que je traverse, de me comprendre.

Si lorsque nous parlons, je répète la même chose des dizaines de fois, ne m’interromps pas pour me dire: « Tu as dit la même chose il y a une minute ». Écoute-moi s'il te plaît.
Souviens-toi quand tu étais petite, tu voulais que je te lise la même histoire, soir après soir, jusqu’à ce que tu t’endormes.

Si je ne souhaite pas prendre un bain, ne te mets pas en colère et ne me mets pas mal à l'aise en disant que c’est une honte.
Souviens-toi combien de raisons je devais inventer pour te faire prendre un bain quand tu étais petite.

En voyant mon ignorance vis-à-vis des nouvelles technologies, ne te moque pas de moi, mais laisse-moi plutôt le temps d’assimiler tout ça et de comprendre.
Je t’ai appris tant de choses: comment te tenir à table, t’habiller, te coiffer, comment appréhender les défis de la vie… […]

S’il m’arrive à l’occasion d'oublier ou de ne pouvoir suivre une conversation, laisse-moi le temps nécessaire pour me souvenir et, si je n’y parviens pas, ne te montre pas irritée, impatiente ou condescendante : le plus important pour moi, c’est d’être avec toi, de partager des moments avec toi.

Quand mes jambes ne me permettront plus de me déplacer comme auparavant, tends-moi la main comme je te l'ai tendue pour t’apprendre à faire tes premiers pas.

Quand ces jours approcheront, ne sois pas triste. Sois tout simplement avec moi et comprends-moi alors que je m'approche de la fin de ma vie, avec amour et gratitude.
Je te chéris et te remercie pour les moments passés ensemble et la joie éprouvée.

Avec un sourire et tout l'amour que je ressens pour toi, je souhaite juste te dire […]: je t'aime.

Je dois en arriver à un tournant de mon existence qui m'amène à envisager ce que l'avenir me réserve sans aucun doute. J'ai, derrière moi, largement plus de la moitié de ma vie et, devant moi, un déclin progressif que je ne saurai maîtrisé que jusqu'à un certain point… Cette lettre m'évoque l'impatience qui a pu quelquefois être la mienne avec ma grand-mère ou ma maman. Combien de fois ai-je secoué l'une ou l'autre pour les faire avancer quand l'indécision primait sur le choix d'une route à suivre ? Bien sûr, ma brusquerie n'était jamais dénuée d'amour et de tendresse, mais elle ressemblait plus à un soupçon d'agacement teinté de condescendance, tout ce qui me sera insupportable un jour. Pourtant, ce fut le visage que j'ai offert à ces deux êtres que j'aimais. Cette atttitude était bien loin de rendre hommage à toute la patience qui avait la leur envers moi… J'aurais dû lire ce texte plus tôt. Quoi que je pense qu'il existe un temps pour tout et le mien est arrivé de comprendre enfin sa signification.
À ces deux femmes qui ont partagé ma vie et qui ne sont plus là pour que je leur dise : je vous aime…

Bonne soirée.

20 avril Jeudi, j'écrivais : Lundi : courir, mardi : courir, mercredi : danse. Maintenant, je peux ajouter : Jeudi : courir et se gameller vingt mètres avant la fin ! Quelle chute ! Les genoux, les coudes, les poignets et les mains, tout y est passé, même le nez ! Tout cela à cause de la racine d'un arbre qui avait soulevé le bitume du trottoir… Pas trop le choix : me restait l'option "Passer en mode ralenti", ce que je fais depuis deux jours…
Aujourd'hui, je suis un peu moins groggy qu'hier. J'ai donc emmené mes filles où elles voulaient aller. Pas top le passage des vitesses avec un poignet droit sensible, heureusement que le trajet était court ! Deux autres sorties pour prendre des photos, d'abord aux abords de l'Église Saint-Martin (vieille de 1 000 ans) et des champs de vignes, l'autre des fleurs du jardin du dispensaire, histoire de prendre l'air et de profiter du soleil, malgré un petit vent frais…

♥ Église Saint-Martin

Église Saint-Martin
Église Saint-Martin

Église Saint-Martin
Église Saint-Martin

♥ Parc du dispensaire

Parc du dispensaire
Parc du dispensaire

Parc du dispensaire
Parc du dispensaire

Parc du dispensaire
Parc du dispensaire

Bonne fin de week-end !

18 avril Lundi : courir, mardi : courir, mercredi : danse, aujourd'hui : courir et avec le vent en prime ! De face, je vais le sentir ! Malgré la venue irrégulière du soleil, je me sens toujours bien fatiguée… Enfin, dans une semaine, les vacances, puis le retour de mon grand qui revient définitivement du Canada.
Passons à quelques informations plus ludiques :
La préparation du spectacle de Country continue. Je connais quasiment toutes les chansons avec au premier passage : Red hot salsa, Slap and stomp, Asking question et, pour le deuxième, Heart of an angel, Hooray Henri et Proud Mary Burnin'. Les spectateurs verront défiler une valse, un charleston et une chanson rock, ce sera varié et original ! Surtout que les autres groupes vont proposer également des chansons sympathiques. Hier, j'ai trouvé le moyen d'être encore en avance sur la chorégraphie plusieurs fois, mon principal défaut :( et, comme je serai devant sur la scène, pas question de perturber ceux de derrière avec des erreurs !
Encore une journée avant le week-end, ouf…

17 avrilJ'en suis au stade du compte à rebours… Partagée entre fatigue et excès de boulot, une météo où le soleil passe son temps à jouer à cache-cache avec les nuages (en plus, il est tellement bien caché qu'on n'arrive pas toujours à le trouver !), j'aspire comme une délivrance au moment où débuteront les vacances ! En attendant, il faut continuer à avancer courageusement, ne pas se laisser submerger par les copies (ça va être difficile, elles n'étaient pas prêtes…) et préparer les derniers contrôles pour la rentrée… avant de devoir les corriger ! Surtout que les évaluations ne se limiteront pas à ça : un commentaire argumenté pour les ES, une évaluation en T.P. pour les S et des interrogations de cours, rien de bien original il est vrai, mais il me suffit d'imaginer le temps de préparation du commentaire argumenté et de sa correction pour déprimer…
Passons à quelques informations plus ludiques :
♥ Quatrième de couverture de la version papier de La Tribu Libre presque terminée ! Discussion avec Stefan d'UPblisher pour parfaire le texte. Après un manque d'inspiration sur la bio (il faut dire que la première était bien conçue et donc difficile à concurrencer), j'ai décidé de m'y coller et je suis allée chercher dans les commentaires de mes lecteurs quelques idées percutantes. Le résultat a plu à Stefan qui n'a proposé aucune modification, yes!!! Reste à envisager une nouvelle photo, et, ça, c'est un problème quasi insurmontable 
♥ Après des heures de boulot, mon petit mari (et moi aussi) est finalement satisfait du résultat de la première de couverture en CMJN. Cette dernière a retrouvé les aspects coloré et dynamique de la version RVB. Bravo, mon Didou !
♥ Un nouveau site de photographie à découvrir : celui de Piper Mackay; ses portraits africains sont magnifiques, tout à fait le genre de photos que j'adorerais faire !
♥ Vous cherchez à développer vos relations amicales et votre leadership, voici un petit site rien que pour vous qui vous explique - en anglais - les différentes façons de se faire aimer, d'amener les gens à changer d'attitude ou d'opinion, etc. Quelles sont les parts respectives de respect et de manipulation derrière ces choix ? Cela dépendra sûrement de la personne qui applique ces règles sans objectif personnel ou avec une idée derrière la tête…
Bon courage !

15 avrilVoici les petites photos promises de l'étang de Corra : ♥ Bataille de canards

Étang de Corra
Étang de Corra

♥ Le perdant s'envole !

Étang de Corra
Étang de Corra

♥ Et quelques paysages

Étang de Corra
Étang de Corra

Étang de Corra
Étang de Corra

Étang de Corra
Étang de Corra

Étang de Corra
Étang de Corra

Bon début de semaine.

13 avrilFâchée hier ! C'est vrai quoi ! Trompée par des rayons de soleil matinaux, j'ai cru bêtement qu'il allait faire beau toute la journée de samedi ! J'aurais mieux fait de regarder la météo au lieu de me faire un film gâché par la pluie et la grisaille encore une fois. Ma belle énergie est tombée aussi sec et l'envie d'aller courir s'est évanouie avec elle ! Ce n'est pas vraiment que cela me gêne d'aller courir sous la pluie, je l'ai fait plus d'une fois, c'est juste que mon inertie intérieure a besoin d'un petit coup de pouce pour laisser place au dynamisme. Et, franchement, le temps ne m'aide pas !
J'ai quand même fait l'effort de réviser, voire réapprendre quelques chorégraphies. Qu'est-ce que mon cerveau est ramollo en ce moment ! J'ai envie de le secouer pour lui redonner ses couleurs habituelles, mais, lui aussi, à l'instar de ma forme physique, sombre corps et biens dans la morosité. J'en suis sûre, c'est encore un coup de la météo !
Donc, c'est fait pour Walking away, faut le dire vite pour Just For Tonight et j'en ai révisé une, Heart of Angel que je connaissais donc cela ne m'a demandé beaucoup d'effort ! Le côté plus, c'est que sur la même chorégraphie, cette fois en couple, j'ai trouvé une autre version que je trouve vraiment belle.
Heureusement, après un nouveau réveil sous la grisaille, le beau temps annoncé est enfin arrivé ! Direction l'étang de Corra. Une magnifique balade autour du plan d'eau, ponctuée par un combat de canards, quelques cygnes et de très belles ambiances. Si vous voulez des photos, il faudra attendre demain !
Dans moins d'une heure, départ pour le théâtre de Belleville et la "Cantatrice chauve", pièce dans laquelle jouent deux de mes collègues avec mon appareil photo pour leur offrir un bel album.
Bonne journée.

12 avrilEn week-end ! Et, pour une fois, pas trop de travail, donc repos et détente au programme ! Je vais en profiter pour me remettre à la country, car, en ce moment, je ne disposais guère de temps pour travailler mes chorégraphies. Pas de souci ! J'en ai toute une série en retard ou en cours :
- Just For Tonight
- Walking away
- Lazy song
- If I Could
Après cette première décision pleine d'énergie, poussée par les rayons de soleil qui éclairent le jardin, je vais en prendre une deuxième : aller courir !
Je le sens bien ce week-end. Surtout que je me demande si, au regard de la météo annoncée demain, je ne pourrais enfin envisager de me rendre à Montmartre ! Depuis le temps que je rêve d'y retourner ! Cependant, en regardant la liste qui s'allonge, cela va peut-être faire beaucoup en deux petits jours, surtout que je vais terminer mon dimanche au théâtre comme photographe. En conclusion, je ne dois pas oublier que j'avais écrit « repos » dans mes objectifs !
Toute cette abondance de projets ne s'affiche pas sans raison ! Déjà, le beau temps et, ensuite, le week-end prochain sous le signe des corrections de copies !
Profitez bien de ces deux jours prometteurs !

11 avrilEt c'est reparti pour un temps de m… Froid, grisaille et pluie ou le printemps sous son plus beau jour !
Trop… C'est ce qui caractérise ma vie depuis plus de trois ans. Trop d'événements douloureux qui ont pesé sur mes épaules jusqu'à ce que je parvienne à rebondir, trop de travail pour le lycée avec l'impression d'être dévorée par une situation compliquée et des gens sans complaisance. Ajoutez l'idée de se sentir un brin transparente et le portrait sera complet. À croire que le management des ressources humaines n'a pas dû être suffisamment bien étudié pour que le savoir-faire se réalise sans fausse note…
À tous ces éléments s'ajoute la publication des romans, et la charge de travail qui va avec ! Naturellement, comment pourrais-je regretter une telle aventure, comme les histoires dans les livres, pleine de rebondissements, riche en expériences inédites, en relations humaines et en échanges ? Non, aucun regret… Mais, en plus du reste, mes épaules surchargées commencent doucement à s'affaisser et mon corps comme mon esprit aspire à une pause, un moment de détente pour recharger mes batteries, que ces dernières alimentent mes capacités physiques ou intellectuelles !
D'ailleurs, à propos d'Aila, nous avançons dans la préparation du Salon du livre. D'abord, grâce à la mairie de Sartrouville et à sa rédactrice en chef adjointe qui a été adorable. De quelques lignes annoncées, le petit mot sur ma présence au Salon est devenu un véritable paragraphe, bien tourné et dynamique ! Je ne sais pas si, cerise sur le gâteau, j'aurais droit à la photo de la couverture du tome II, mais c'est déjà vraiment bien !
Ensuite, la quatrième de couverture prend tournure après un démarrage, il faut bien l'avouer, difficile ! Voilà, c'est aussi pour cela que j'ai besoin de vacances, pour redevenir efficace ! Allez, encore deux semaines et demie avant de souffler un peu !
Bonne journée

10 avrilQuand le monde s'affole… Enfin, quand je parle du monde, je devrais parler de celui d'Apple qui, sous l'influence d'un puritanisme que je qualifierais d'excessif par rapport à notre mentalité européenne, impose sa vision épurée du monde, c'est-à-dire sans sexe alors que, si je devais choisir, je la préférerais sans violence… Découvrez les conséquences qu'une telle attitude génère dans cet article et je vous invite à pousser jusqu'aux commentaires.
J'aime bien lire les commentaires qu'écrivent ceux qui s'expriment, car leurs mots sont révélateurs d'un mode de fonctionnement : comment s'écartent-ils du sujet pour mieux introduire leur façon de concevoir le monde ? Quel chemin empruntent-ils pour démontrer la conclusion à laquelle ils veulent arriver (et qui était sûrement le point de départ de leur pensée) ? Enfin, tout cela reste bien triste alors qu'on nous parle de diversité. Je ne crois pas qu'un monde qui s'autocensure de façon irrationnelle (enfin, ce n'est que mon jugement) soit sur une bonne voie de développement.
Finalement, il existe dans la façon de pensée humaine bien des voies pour cacher la réalité de l'être. Certaines se parent d'une moralité irréprochable, d'autres font disparaître les corps. Qu'importe la voie choisie, elle ressemble à la domination d'un système de pensée sur un autre, l'obligation de suivre un modèle unique pour exister. L'excès me trouble et l'avenir de cette société qui semble avoir égaré ses repères moraux (mensonges, malhonnêtetés, pressions…) m'effraie. Comment un monde aussi perdu va-t-il finalement réagir pour tendre vers un équilibre, même précaire ? Des décisions intelligentes me paraissent illusoires, car il y aura toujours des hommes plus convaincants, plus puissants, plus volontaires, plus voraces pour mener les moutons à de verts pâturages. Et, quand bien même, certains d'entre nous se rebelleraient, ne serait-ce pas sous l'emprise d'une autre domination, encore plus insidieuse, car elle semblerait avoir été l'expression d'une décision mûrie et du libre arbitre. La liberté de penser me paraît soudainement impossible, car nous sommes toujours prisonniers de quelque chose, ne serait-ce que de nous-mêmes…
Déjà la moitié de la semaine… Le temps s'écoule à une telle vitesse que j'ai redécouvert ce matin qu'il ne restait plus que deux semaines et demie avant les vacances ! Et mon planning professionnel tombe subitement à l'eau ! Je dois réfléchir à nouveau dessus.
Bonne journée

8 avrilPas de chance… La météo a annoncé le retour des nuages après une bien belle et presque douce journée. Si ce n'était pas complètement le printemps attendu, l'illusion était bien agréable et j'aurais aimé qu'elle se prolongeât plus longtemps…
Quelques images de ma promenade le long d'un bras annexe de la Seine :

Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte
Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte

Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte
Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte

Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte
Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte

Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte
Chemin de la Digue à Maisons-Laffitte

Qu'est-ce qui m'amène à choisir une photo plutôt qu'une autre ? C'est bien difficile à cerner. Une atmosphère particulière, un graphisme intéressant, des ombres et des lumières, des oppositions de couleurs, un instant spécial… Mon problème à moi, c'est que j'aime tout !
Bonne journée !

7 avrilSi, hier, le soleil jouait à cache-cache avec les nuages et que je ne suis pas parvenue à sortir le prochain nuage, aujourd'hui est un autre jour ! Direction le Chemin de la Digue, ambiance bucolique garantie !
Nouvelle représentation théâtrale de nos merveilleux acteurs du lycée ! Et nouveaux clichés, sans flash cette fois… Malgré la sensibilité affichée de 6400 ISO, la vitesse de prise de vue était faible et j'ai multiplié les flous artistiques ! Bouh !!! J'ai quand même réalisé quelques belles photos et, ainsi, offert à ma troupe théâtrale préférée un magnifique album souvenir !
Je suis dans la photo, j'y reste, histoire de vous présenter encore quelques photographes animaliers trouvés sur internet :
Denis Palanque,
Gilles Varé,
Julien Séré.
Je me dis, comme cela, en passant, que cela doit être bien sympa de se faire un petit séjour photo avec un groupe de passionnés… Il faudrait peut-être que je renouvelle l'expérience, la dernière datant de 90 avec un séjour photo en Islande. Magnifique pays avec une richesse géologique extraordinaire, un merveilleux souvenir…
Bonne journée !

6 avrilVoici un article à lire : Mon cerveau d'avant Internet me manque de plus en plus…
Je l'ai trouvé intéressant et il m'a fait réfléchir me donnant l'occasion de saisir mes pensées qui abondaient dans le même sens que l'article, puis de laisser naître celles qui, vagabondes, me permettaient de prendre du recul face aux interprétations.
Je ne sais pas ce que je vaux dans ce monde bien trop immense pour la petite personne insignifiante que je suis et probablement ne suis-je représentative de rien du tout, cependant, je sais l'apport que représente internet comme je devine les pièges qu'il tend… Il est devenu tellement simple de se connecter partout et en tous lieux, d'autant plus aujourd'hui avec les téléphones qui nous offrent la possibilité d'écrire de petits mots, style complètement compatible avec Twitter ou FB. Mais est-ce parce qu'une personne se met à twitter ou « facebooker » qu'elle abandonne ses capacités intellectuelles, ses aptitudes à écrire des lettres longues et réfléchies voire même des romans. J'en doute. Chaque moyen de communication adopte un style qui lui est propre et s'il me prend l'envie de chatter avec mon mari et de lui envoyer pour reprendre les termes de l'article « Je t’aime mon chéri, bisous », je ne vois pas où le problème. Il est des temps pour tout : des missives étudiées ou des brèves, mais il est toujours temps d'écrire un petit mot d'amour. L'objectif n'est pas le même. Posons-nous la question de savoir si ceux qui laissent ces messages courts auraient, dans d'autres circonstances, écrit longuement sur un sujet donné, pas sûr. La preuve avec les blogueurs qui, pour certains d'entre eux, développent à l'infini ce qui les intéresse et, sans internet, cette chance n'aurait jamais existé.
Il est vrai que j'ai grandi sans internet et que j'ai toujours aimé écrire. Peut-être que nos jeunes qui n'auront connu que ce mode de communication ne songeront pas seuls à d'autres moyens d'expression plus étoffés. Et c'est ce qui est dommage, car cette absence d'ouverture contribuera à la diminution de la richesse des échanges…
Ce que je regrette le plus n'est pas ce « cerveau d'avant », mais cette perte de contact avec la réalité, la vraie vie. Trop souvent, sous le couvert d'un anonymat préjudiciable, certaines personnes perdent le contrôle de leurs émotions pour user d'injures ou d'accusations sans fondement, de la méchanceté gratuite qui ne devrait pas exister. Pour moi, c'est un des côtés les plus négatifs de la toile…
Bonne journée !

5 avrilIl existe des journées comme cela qui semblent ne jamais devoir s'achever ! C'était la journée charnière, celle de tous les dangers où je devais faire entrer dans un temps limité une grande partie du retard accumulé ! Pour l'instant, je peux être contente de son évolution, à un détail près, je n'ai pas encore terminé mes copies pour demain ! Et, cela, je le déteste !
Dans la liste des bonnes choses :
- j'ai acheté le plâtre pour faire des moulages demain avec mes élèves, ou comment faire un relevé d'empreintes dans le cadre d'une enquête ;
- j'ai appelé Mme Lebert, conseillère municipale de la mairie, déléguée à la culture, qui m'a confirmé que je devrais avoir la même place que l'année dernière dans la salle du dispensaire. Elle m'a donné un contact au service de communication ;
- je devrais obtenir finalement un mini article dans le journal de Sartrouville, car il reste peu de place sur la page relative au Salon du livre avec déjà trois coups de cœur, donc ce sera au mieux une photo de la couverture du tome II et quelques lignes (3 ou 4). Toujours positive, je me dis que c'est déjà bien !
- j'ai écrit à M. Dupouy du Courrier des Yvelines comme il me l'avait proposé à notre dernière rencontre pour réaliser un nouvel article à l'occasion du Salon du livre.
Dans les moins bonnes choses, je suis bonne pour une radio et ainsi obligée de vérifier si je n'ai pas une fissure osseuse cachée dans un coin qui expliquerait mes douleurs de vieille ! Pas glop !
Bonne journée !

4 avrilInquiétant… Savez-vous que la Bibliothèque nationale de France (BnF pour les intimes), soudainement convaincue par une idée qu'elle contestait il y a peu quand elle était celle de Google Book, une fois ce dernier débouté de son désir d'appropriation, se retrouve, on ne sait pas quel vent mauvais, à réaliser ce qu'elle condamnait chez autrui ! Quelle est la conséquence d'une telle attitude ? Le projet ReLIRE qui consiste à numériser, sans le consentement des auteurs ni de leurs ayants droit, les livres du XXe siècle (publiés entre le 1er janvier 1901 et le 31 décembre 2000) déclarés « indisponibles ». « Les œuvres sont d’emblée classées dans la liste de la BnF, prêtes à la numérisation, sans que personne ait pris soin au préalable de proposer à l’auteur ce fameux avenant numérique. Nous nous trouvons en violation totale du fondement même du droit d’auteur » (extrait d'un article à découvrir ci-après).
Donc, si ne voulez pas que vos œuvres tombent dans le domaine de la numérisation sans votre autorisation - ce qui, entre nous, s'apparente fortement à une forme organisée de vol -, il faut vous manifester au plus vite auprès de la BnF selon une procédure que vous trouvez dans cette page.
Pour maintenir une certaine équité, découvrez le projet ReLIRE et sa critique. À présent, faites-vous votre propre opinion !
En tout cas, cela a fait frémir mon petit mari, auteur d'un carnet de voyage sur ses aventures africaines : 70 000 km en Afrique. Il s'est opposé à sa numérisation. Sinon, en cherchant bien sur le site, vous dégoterez un poème que j'avais écrit à l'occasion de la sortie de son livre. Alors, ça y est, vous l'avez trouvé ?
Bonne journée !

3 avrilFaut que je m'y mette ! J'ai la quatrième de couverture du tome II à réaliser et une tête pleine… du boulot du lycée ! Tout cela ne fait pas bon ménage et, pourtant, il va falloir que je libère mon esprit pour être capable de rédiger quelques paragraphes pleins de poésie ou d'enthousiasme ou les deux ! Reste une question en suspens : comment fait-on déjà le texte d'une quatrième pour un deuxième tome ? Oh la la, il va falloir que j'aille jeter un coup d'œil appuyé dans ma bibliothèque pour voir à quoi cela ressemble… Si seulement je pouvais parvenir à libérer, même temporairement, mon esprit de ses contraintes professionnelles et matérielles, la vie me paraîtrait nettement différente et l'écriture reprendrait toute la place qui est la sienne et qu'elle n'aurait jamais dû perdre…
Alors, qui dit quatrième de couverture, dit petite photo pour présenter la tête de l'auteur. Hé hé… moi qui passe ma vie avec un appareil photo sur les genoux, je crains les photos des autres ! Dans le genre absolument pas photogénique, je me pose là… Même à moi, cela fait peur ! Enfin, je pourrais toujours m'inspirer de ce petit article sur Les 8 astuces pour réussir une mauvaise photo d'écrivain et donc surtout pour les éviter !
Bonne journée !

2 avrilJournée bleue pour parler de l'autisme !
Si vous le pouvez, habillez-vous en bleu ! N'ayez pas peur de la différence, tendez-lui la main pour mieux l'appréhender et la comprendre…
Austime : un trouble de la petite enfance, persistant à l'âge adulte, qui se manifeste par l'incapacité à avoir des interactions sociales normales, l'altération de la communication, le caractère limité, répétitif et stéréotypé des comportements.
Deux enfants ou adultes autistes ne le seront pas de la même façon. Pour certains, les caractères de ce trouble apparaissent peu tandis que, pour d'autres, ils envahissent le quotidien et font de leurs parents la cible privilégiée de regards sans bienveillance…
Quelques paroles fortes :
♥ La plus grande difficulté n'est pas de vivre avec un enfant autiste, mais celle de devoir faire face à votre jugement.
♥ Différent, ça ne veut pas dire moins bon, ça veut dire pas pareil (Renaud, 6 ans et demi, autiste).
Belle journée bleue, comme la couleur du ciel, sous la lumière du soleil et sous un froid qui ne veut pas s'en aller !

1 avrilJuste un poisson pour aujourd'hui, mais un vrai !

Aquarium de Paris
Aquarium de Paris

Et un coucher de soleil pour cette première journée au nouvel horaire avec des jours qui durent plus longtemps !

Coucher de soleil
Coucher de soleil

Dernier jour de week-end !




Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Aila se leva de bonne heure pour vérifier ses affaires : sa ceinture à onguents, son livret de feuilles, son livre des fées, son arc. Elle empaqueta ses vêtements pour confectionner un sac à la fois léger et compact. Elle présumait qu’Eustache ne les laisserait pas partir sans leur avoir délivré ses dernières instructions. Pour se fondre dans le paysage hagan, Adrien et elle devraient revêtir des tenues adaptées et elle ne s’imaginait pas transporter jusque-là, à dos de cheval, de gros manteaux en peau pour les altitudes élevées et leur froidure. Elle verrait ces détails avec le prince en fin de matinée. Elle sortit un instant de sa chambre pour se retrouver devant Avelin. Il semblait hésiter à frapper, ne sachant pas s’il risquait de réveiller quelqu’un. Il paraissait tristounet.
— Bonjour, Avelin. En forme pour un petit voyage avec ton père ?
— Cela aurait été plus drôle avec toi !
— Ne sois pas déçu. Tu as réellement progressé en hagan et surtout, tu poursuis l’entraînement avec Aubin, même sans moi pour notre prochaine mission ! Promis ?
— D’accord, mais ce n’est pas juste… Ton frère est devenu meilleur que moi et, cela, en très peu de temps…
— Au fait, dis à ton père de demander à Lomaï qu’elle vous accompagne. Sa présence se révélera importante. N’oublie pas. Et puis, quand, sur le chemin du retour, vous croiserez Adam et Pardon, entraînez-les avec vous. Vous serez tout juste assez de quatre et d’une femme pour vous confronter à la mangeuse d’hommes, la fameuse reine Alsone d’Estanque. Tu y penseras ?
— Aila, c’est à moi que tu parles ?
Elle secoua la tête. Était-elle encore partie ailleurs ?
— J’ai raconté quelque chose ?
— Oui, sur Lomaï, Adam, Pardon et une reine croqueuse d’hommes !
— Ah ! Eh bien, agis comme moi, ne te pose pas de questions et exécute ce que je dis !
Doucement, elle l’entoura de ses bras avant de l’étreindre très fort.
— Aubin et toi allez me manquer, terriblement…
— Tu vas nous manquer aussi… Et moi, en plus, je raterai le spectacle de tes aventures ! Vraiment, je n’ai pas de chance !
— Allez, ce n’est que partie remise ! Je suis certaine que nous en vivrons d’autres ensemble. Bon voyage à toi et sois bien prudent !
— Bien sûr ! Tu ne crois quand même pas que je vais prendre des risques ! Bon, je file et j’éviterai qu’Eustache me tire les oreilles pour mon retard !

Élina, fidèle à elle-même, arriva avec trois plateaux qu’elle posa sur la table, tandis qu’Aila partait réveiller Niamie en douceur.
— Bonjour, ma puce, bien dormi ?
La gamine ouvrit les yeux, émergeant difficilement de ses rêves.
— Bonjour, Aila.
Elle se redressa pour se blottir aussi sec dans les bras d’Aila. Un instant, décontenancée par cette marque d’affection, la jeune fille se mit à caresser doucement ses cheveux.
— Viens vite prendre ton petit déjeuner.
Les trois filles se retrouvèrent attablées devant leur plateau, mangeant avec appétit.
— Niamie, je vais partir en Hagan, mais sans toi, tu restes ici. Je te confie à Eustache. Tu l’as vu, ce monsieur pas très grand, mais qui a l’air très malin ! Je lui demanderai de se charger de ton éducation : il t’apprendra à lire, à compter et à écrire. Je lui recommanderai aussi de t’entraîner à monter à cheval et à tirer à l’arc. Je serai de retour dans quelques mois. Cela dépendra du succès de notre mission.
— Tu pars avec qui ?
— Avec sire Adrien.
— Et tu vas faire quoi ?
— Notre objectif consiste à convaincre les Hagans de se battre avec nous contre le Tancral et son empereur.
— Vous réussirez, c’est certain. Et la prochaine fois, il faudra que tu m’emmènes. Je vais bien travailler pour être prête quand tu reviendras et je partirai avec toi !
Aila scruta la petite fille des yeux, sa fourchette suspendue dans le vide. Niamie avait l’air si sérieuse, comme si elle savait quelque chose qu’Aila ignorait pour être si affirmative et volontaire. Même Lomaï perçut cet échange silencieux entre Aila et Niamie. Elle décida de rompre la tension particulière qui s’était installée.
— Et moi, Aila, que me conseilles-tu en ton absence ? Je peux m’occuper de Niamie, également. Je pourrais lui trouver un kenda et lui apprendre les premières notions de combat, qu’en penses-tu ?
Aila se secoua et tourna la tête vers Lomaï.
— Il faut que tu accompagnes Sérain en Estanque, c’est indispensable. Tu empêcheras les hommes de commettre des bêtises, envoûtés par la sensualité féline de la reine. Je compte sur toi.
— Mais, Aila, le roi ne m’a pas conviée, et je ne peux pas m’imposer ainsi…
— Je crois très sincèrement qu’il prendra ta requête au sérieux. Et puis, tu n’auras pas à t’en préoccuper, j’ai déjà chargé Avelin de lui en parler…
Lomaï parut soulagée, ce qui intrigua un peu Aila, tandis que son regard revenait à Niamie. Elle observait la petite fille manger avec application tout en essayant de comprendre comment, après avoir perdu toute sa famille, elle demeurait si sereine. Indubitablement, aucun sentiment ne la troublait, et pourtant elle exprimait une telle demande d’amour dans son désir de ne pas quitter Aila, que ce fût à Pontet ou lors de son câlin matinal.
— Niamie ?
Elle releva la tête et posa ses yeux verts dans ceux d’Aila. La jeune fille affronta son regard intense.
— Quand je reviendrai, nous pourrons retourner dans ton village si tu veux aller te recueillir là où repose ta famille…
— Ne te donne pas cette peine, Aila. Maman m’a bien expliqué qu’elle et papa veilleraient toujours sur moi où que je sois. À Pontet, quand la maladie a surgi, elle redoutait de nous voir tous mourir. Et puis, comme je ne suis pas tombée malade tout de suite, elle a recommencé à espérer que je pourrais m’en sortir et elle m’a offert son pendentif. Regarde, je les ai tous avec moi !
Niamie extrayait de son vêtement un bijou extraordinaire, en cristal transparent avec un réservoir clos par un petit couvercle coulissant. Aila demeura bouche bée.
— Depuis longtemps, maman avait mis une mèche de cheveux de chacun de nous, pour que, quoi qu’il arrive, nous restions tous ensemble. Et puis, quand tu m’as sauvée, j’ai su ce que je devais faire, je devais te suivre parce que tu étais devenue ma nouvelle famille. Ainsi, je ne vivrai plus jamais seule ! C’est vrai, je les porte sur moi et je t’ai, toi !
Niamie lui sourit avec une candeur étonnante. Légèrement émue, Aila lui ébouriffa les cheveux d’un geste maladroit.
— Ta maman était sûrement une femme extraordinaire pour avoir su te protéger malgré son absence.
— Pourquoi ? Ta maman à toi, elle ne l’aurait pas fait ?
— Si, tu as raison. Elle l’a fait à sa façon… J’avais moi aussi une maman fantastique.
— Pourquoi ? Elle est morte aussi ?
— Oui, quand j’étais toute petite, j’avais deux ans.
— Oh !… Alors, tu as eu moins de chance que moi. J’en aurai profité onze ans. Si un jour, tu veux en parler avec moi, je t’écouterai.
La gravité et l’empathie de Niamie la frappèrent, ses paroles ressemblaient plus à celles d’un adulte qu’à celles d’une fillette de cet âge-là et, dans le même temps, elle affichait une forme de naïveté ou plus simplement de pureté, un mélange incroyable de maturité et de fraîcheur chez cette enfant singulière, une enfant hors norme à l’image de la combattante qu’Aila était devenue. Elles étaient destinées à se croiser. Cependant, Aila connaissait la douleur de grandir sans famille et elle aurait préféré ne jamais rencontrer Niamie si, en échange, cette dernière avait conservé ses parents…
— C’est très gentil, Niamie. Je me le rappellerai…

Le petit déjeuner avalé, Aila se rendit au manège pour s’entraîner. Elle y retrouva Avelin et Aubin qui, au fait de ses petites manies, l’attendaient de pied ferme. La séance débuta. Le jeune prince progressait de façon sidérante. Il faisait de plus en plus corps avec son kenda, s’oubliant dans un ballet endiablé sous le regard appréciateur d’Aila. Aubin, s’il avait largement dépassé Avelin en hagan, se débrouillait bien, mais sans égaler la dextérité d’Avelin. Ses gestes sûrs et ses attaques mûrement réfléchies créaient un inconvénient de taille : il prévoyait tout, avec une méthode très efficace, et, hélas, le partage avec le kenda restait encore trop superficiel. Il se raisonnait trop, un peu comme Hubert, mais dans une moindre mesure, car ce dernier acceptait le pouvoir du kenda. Peut-être le prince aîné avait-il enfin compris sa magie ?
— Je peux me joindre à vous ? demanda Adrien qui arrivait avec un sourire aux lèvres.
— Vous vous êtes tous donné le mot pour venir me polluer mon heure de solitude ou quoi ? persifla Aila. Pour la peine, je vous prends contre moi. Laissons Avelin et Aubin entre eux, ils se débrouillent très bien.
— Holà ! Vous mettez la pression au modeste débutant que je suis…
Aila esquissa un sourire ironique.
— Alors, c’est le moment ou jamais de progresser, sinon je vous fais mordre la poussière !
L’affrontement débuta. Aila fut immédiatement persuadée que son futur partenaire devait s’entraîner en cachette, ses progrès considérables depuis les derniers cours l’attestaient. Elle prit plaisir à le pousser dans ses retranchements et lui à la repousser, atteignant les limites de ce qu’il savait. Ils s’arrêtèrent à la fin d’une séquence particulièrement physique, le souffle court.
— Je vais vous montrer une prise très utile pour immobiliser, créer une pression sur une personne ou la tuer.
Elle pensa ne lui présenter que la première partie des enchaînements qu’elle avait enseignés à Hubert, la seconde lui ayant laissé un goût amer… Ainsi, elle resterait l’esprit clair et éloigné de l’émotion irrationnelle qui l’avait envahie la fois précédente.
— Prenez votre kenda. Sentez-le, écoutez-le.
Suivant ses propres conseils, elle ferma les yeux, cédant au sentiment que le vent simultanément puissant et doux qui tourbillonnait autour d’elle l’emportait. Elle n’avait jamais ressenti le lien de façon aussi exceptionnelle avec son kenda. Il lui donnait l’impression de lui raconter une histoire qu’elle ne comprenait pas, mais qui la transportait ailleurs… La voix d’Aubin la tira de son voyage lointain :
— Aila, tu es où ?
— Pardonnez-moi. C’est mon kenda, il… Non, ce n’est rien, balbutia-t-elle, dans un murmure.
Elle répéta devant eux plusieurs fois l’exercice qu’ils devaient réaliser dans un combat tournant. De nouveau concentrée, elle corrigeait chaque erreur de position, de geste, les poussait à renforcer le lien avec leur arme et à ressentir en permanence son influence pour mieux réagir aux attaques.
— Je peux me joindre à vous ?
Aila se retourna pour découvrir Hubert. Elle hocha la tête brièvement et se plaça en face de lui pour la joute. Aila fut stupéfaite des progrès qu’elle observa dans son comportement. Cela conforta son idée que les deux frères s’exerçaient ensemble à son insu. L’héritier semblait avoir accepté la partie magique du kenda et, partageant son esprit avec lui, il devenait impressionnant. Subjuguée par le changement total d’Hubert, Aila, admirative, se laissa emporter par son élan. Puis, quand il sauta en arrière dans les airs et effectua son renversement, il se retrouva derrière elle, bloquant son cou, le bâton appuyant sur sa gorge. Personne n’avait été dupé par la résistance moindre qu’elle avait opposée, mais la prouesse d’Hubert déclencha une salve d’applaudissements de la part de son frère et d’Aubin. Aila, dégagée de la prise du kenda, afficha un sourire approbateur.
— Si tu y arrives, nous aussi ! s’exclama Avelin. Allez, on recommence !
Tout le monde se remit à la tâche et Aila laissa les deux princes aînés se confronter entre eux. À les regarder anticiper avec autant de facilité les attaques de l’autre, le doute ne fut plus permis, ces deux-là avaient décidé de multiplier discrètement les entraînements ! Le groupe se sépara bientôt, Adrien et elle étant attendus par Eustache dont la patience n’était pas la qualité première.

Le bain préparé par Élina fut agréable et rapide. Par souci de se présenter sous son meilleur profil à Eustache, Aila revêtit sa tenue de garde. Sur le point de quitter la pièce, elle soupira.
— Élina, quand je serai partie, vous me manquerez. Comment vais-je faire maintenant pour manger, me laver et m’habiller toute seule ?
— Je suis certaine que vous vous débrouillerez à la perfection. Il vous faudra retrouver vos habitudes d’antan !
— C’est bien ce qui me fait peur ! Je ne vais plus savoir !
Élina rit avec légèreté.
— Je crois que vous devriez vous presser. Sire Eustache n’aime pas attendre…
— C’est juste, j’y cours !
Malheureusement, descendre les escaliers quatre à quatre ne lui permit pas de remonter le temps et elle arriva après l’heure convenue, reçue par le regard noir et sévère d’Eustache.
— Vous êtes en retard, dame Grand !
S’il voulait se jouer d’elle ainsi, elle allait lui rendre la pareille !
— Vous avez tout à fait raison ! Je vous présente mes excuses. Et maintenant, j’entre ou je repars ?
Eustache émit un grognement peu clair qu’Aila prit pour un assentiment et elle s’assit à côté d’Adrien, lui jetant un coup d’œil complice auquel il répondit par un sourire à peine ébauché.
— Je disais donc, reprit Eustache, que vous n’auriez pas pu transporter sur vos chevaux les tenues que je vous ai préparées pour résister au grand froid hagan. Elles vous attendent désormais chez un ami à moi dont je vous donnerai l’adresse et qui habite à la frontière commune entre Épicral, Hagan et Uruduo. Ce sera d’ailleurs par ce comté que vous devrez rentrer dans leur territoire. Je vous ai prévu des manteaux en fourrure, des vêtements en peau et des bottes, ainsi que des chapeaux et il vous faudra troquer vos coursiers contre d’autres. En effet, leurs doubles poneys, aguerris à l’altitude, sont râblés et puissants, tandis que vos chevaux, plus grands et fins, ne passeraient pas inaperçus et peineraient en altitude.
Aila s’en doutait, mais à l’entendre le dire avec autant de clarté, elle se sentit toute triste de quitter Lumière… Saisissant son inquiétude informulée, Eustache leur précisa que les montures resteraient, le temps de la mission, chez son ami qui les traiterait parfaitement jusqu’à leur retour. Aila se mordit la lèvre et le regard d’Eustache s’arrêta sur elle. Par les fées, lui aussi lisait en elle comme dans un livre ouvert. Cela l’agaçait de penser qu’elle était si transparente que la moindre de ses idées se déchiffrait sur son visage sans difficulté.
— Je vous écoute, mademoiselle Grand.
— J’ai besoin d’une robe de chamane.
Les yeux d’Eustache cillèrent. Cela ne devait pas lui arriver souvent de se faire surprendre. Se reprenant, il fronça les sourcils.
— Et ça vous est venu comme cela ?
— En fait, je sais que j’en ai besoin depuis quelques secondes…
— Les femmes chamanes, comme les chamanes d’ailleurs, se font de plus en plus rares en Hagan et leurs robes d’autant plus que celles qui survivent les portent !
Aila rougit involontairement. À nouveau, Eustache grommela de façon inaudible. Réprimant à grand-peine un geste d’énervement, il ajouta :
— Bon ! je m’en occupe ! J’envoie un message à mon ami dès maintenant, dégourdi comme il est, il va bien vous dégotter quelque chose. Voici son nom : Nestor Aldebar. Il habite dans le village de Niankor juste ici, dit-il en désignant un point sur la carte. Vous y laisserez toutes vos affaires et Nestor vous donnera tous les accessoires nécessaires pour que vous soyez Hagans des pieds à la tête. Oubliez vos armes, kendas et autres, il vous fournira des arcs courts et des épées ainsi que l’équipement adapté pour les chevaux. Si jamais vous aviez besoin de lui, il vous suffira de lui expédier un message et il saura réagir de manière appropriée et efficace. Vous pouvez lui faire confiance. Nestor vous procurera de la monnaie hagane, mais le troc fonctionne à merveille. Voici ce que je vous ai préparé pour pratiquer des échanges. Les grands chefs hagans en raffolent pour décorer leurs armes.
Il se saisit d’un coffret qu’il ouvrit sur de petites pierres précieuses et quelques bijoux qui se mirent à scintiller sous les yeux incrédules d’Aila, tandis qu’Adrien ne semblait pas le moins du monde impressionné.
— Il faudra les insérer dans les doublures de vos vêtements et les utiliser avec parcimonie, expliqua Eustache.
Il les confia à Adrien, au grand soulagement d’Aila qui n’aurait pas aimé en endosser la responsabilité.
— Voilà, j’ai fait le tour de la question. À présent, vous pouvez aller régler les derniers détails de votre mission entre vous dans la salle à manger, je dois instruire d’autres personnes avant le repas.

Aila et Adrien ne se le firent pas dire deux fois et déguerpirent de la pièce, croisant Orian et Tristan qui attendaient leur épreuve. Elle sourit intérieurement en pensant que le mage recevrait le même traitement que le prince et elle. Elle les salua et, à nouveau, elle perçut le regard pénétrant qu’Orian posait sur elle.
— Dame Aila, je désirerais m’entretenir avec vous, chez moi, après le déjeuner, l’interpella-t-il.
Elle acquiesça et rejoignit Adrien qui l’escomptait pour gagner la salle à manger.
— Avez-vous une idée précise de la façon de conduire notre mission ? questionna Adrien.
— Non, pas encore, sire.
— Et en aurez-vous une bientôt ?
Aila soupira. Pourquoi les décisions graves échouaient-elles continuellement sur ses épaules ? Quand elle n’avait même pas à y penser et que la solution fusait toute seule d’on ne savait où, cela allait, mais lorsqu’elle avançait en terrain inconnu, attendant que subitement qu’elle sût comment faire, c’était assurément trop ingrat !
— Je l’ignore. Je le saurai quand…
Elle s’arrêta. Elle le saurait quand elle le saurait… Il fallait être vraiment niaise pour débiter de telles platitudes.
— … quand enfin une petite voix dans votre tête daignera vous renseigner…, termina Adrien, venant à son secours.
— C’est fort joliment dit et bien mieux que ce que j’avais trouvé. Merci.
Elle lui sourit.
— Pas trop dépité de partir avec moi ?
Aila, surprise par cette question, répliqua :
— Pourquoi le serais-je ? Cela me donnera l’occasion de faire la connaissance de celui des trois princes que j’ai le moins fréquenté.
— Et des comparaisons ?
— Quelle idée ! Non ! C’est le genre de manège qui tourne à vos dépens !
Ils rirent aux éclats.
— En tout cas, Avelin est vraiment déçu de ne pas se mettre en route avec vous. Je n’ai cessé d’en entendre parler depuis hier…
— Je pense surtout qu’il regrette de ne pas entreprendre l’aventure tout court, avec ou sans moi. Il doit considérer qu’accompagner votre père n’est que la continuité de ce qu’il fait quotidiennement…
— Il y a sûrement une part de vrai dans vos propos, mais je crois que vous sous-estimez son envie de s’engager à vos côtés pour la vivre ! Il n’arrête pas de me seriner que je ne vais pas m’ennuyer ! J’ai déjà observé le train d’enfer que nous avons mené au village de Pontet et si j’en juge par tout ce que vous avez traversé depuis votre arrivée, je serai tenté de lui accorder ce crédit, donc, sans le moindre doute, je ne vais pas m’ennuyer !
Il rit de nouveau et Aila le considéra avec intérêt, sa prestance l’avait marquée au premier coup d’œil. Pourtant, rien chez lui ne semblait le distinguer des autres. Des traits réguliers et harmonieux donnaient à son visage une sérénité apparente. Il était assez grand sans afficher de carrure particulièrement imposante. Malgré tout, une touche subtile dans son attitude et son regard captait l’attention, peut-être ses yeux si caractéristiques aux reflets mouchetés, si différents des prunelles bleues d’Hubert et si diamétralement opposés dans ce qu’ils laissaient transparaître… Quand elle y repensa, elle se dit que sa première impression du prince aîné n’avait guère été flatteuse pour cet homme qu’elle avait trouvé falot. Ce n’était que, par la suite, qu’elle s’était sentie troublée par ce qu’il dégageait. À présent, elle avait identifié ses sentiments et l’appréciait pour ce qui ne demandait qu’à s’exprimer chez lui et qui, par petites touches, semblait enfin émerger. Il avait fait preuve de brio tout à l’heure lors de sa démonstration. Il aurait pu se passer quelque chose entre eux s’il avait été moins arrogant et si elle n’avait pas été Aila… De fait, cela faisait beaucoup trop de conditions irréalisables ! Aujourd’hui, de toute façon, il allait se marier et sa vie prenait un chemin divergent. Son existence de femme s’arrêterait bientôt et ce type de préoccupations ne lui embrumerait plus l’esprit. Cela expliquait peut-être pourquoi elle devenait enfin lucide sur ses sentiments et ce qu’elle en attendait : rien.

Les autres membres de la troupe royale arrivèrent par petits groupes et le repas débuta rapidement. Plus qu’un repas, ce fut un moment de discussion, en particulier à propos des différentes missions suivantes. Attentive, Aila écoutait tous les échanges. À plusieurs reprises, elle croisa le regard d’Hubert sans donner l’apparence de s’y attarder, principalement chaque fois que l’on parlait de sa future promise, Schizée de Wallanie. Le roi partagea des détails ainsi qu’une esquisse de ladite demoiselle qu’il venait de recevoir. Si Hubert fit tout son possible pour la récupérer rapidement, ce fut sans compter sur Avelin qui s’en empara et la fit circuler de mains en mains, sous les sifflements tout à la fois connaisseurs et moqueurs des hommes attablés. Quand le croquis parvint à Aila, elle contempla une jeune femme superbe, aux traits remarquables, vêtue d’une tenue charmante qui ne cachait que ce qu’il fallait, suggérant habilement le reste de ses attraits. Si le talentueux dessinateur avait valorisé les qualités physiques de Schizée, qui n’étaient pas des moindres, il avait également laissé transpercer une espèce de détermination implacable qu’Aila perçut. L’attitude décidée de la princesse dévoilait un soupçon d’arrogance… Un peu rouge, Hubert paraissait passablement énervé lorsqu’il arracha le portrait aux dernières mains qui le tenaient pour le dissimuler définitivement aux yeux de tous.
— Alors ça, je n’y crois pas ! On te choisit une femme et toi, tu ne tombes pas sur le laideron de la famille, non, non, mais sur une beauté aux formes voluptueuses ! Ce n’est pas à moi que cela arriverait ! s’exclama Avelin.
— À moins que l’esquisse ne soit plus flatteuse que la réalité ! objecta Adrien.
— Non, non, précisa Orian. Je connais cette Schizée de vue. Elle est encore plus belle que le croquis ne le dévoile. De plus, consciente de la portée de ses attraits, elle maîtrise la séduction avec talent et, il faut le lui reconnaître, avec intelligence, mais…
Le mage laissa en suspens la fin de sa phrase. Il était clair que tous avaient perçu l’égoïsme de la jeune princesse derrière sa mine attirante. De toute évidence, le prince héritier aurait surtout voulu être oublié dans la discussion et essaya plusieurs fois de changer de sujet sans hélas y parvenir, car son petit frère, complètement sous le charme, ne cessait de parler de la nouvelle promise de son frère ! Tout au contraire, Adrien sembla particulièrement taciturne…


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