✑ Les archives du blog de FANTASY de juin 2013 de Catherine Boullery

Les Archives du blog de #fantasy de juin 2013
tome 2 - La Tribu Libre

La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Les archives du blog de fantasy d'Aila de juin 2013

30 juinDéjà… Il y a 22 ans, je donnais la vie à un petit garçon qui est devenu grand, un homme sûrement, mon fils pour toujours… Une nouvelle journée hors du temps avec tous mes enfants autour de moi et bientôt la présence d'une amie très chère. Finalement, le bonheur tient à peu de choses, un peu de soleil dehors et beaucoup de lumière en soi…
Belle journée.

25 juinIl existe des journées hors du temps comme celle que je viens de vivre aujourd'hui, une journée où tous les événement s'enchaînent pour ne vous apporter que du bonheur. Et ce dernier, je vous jure, je l'ai vécu à fond !
Tout a commencé par un petit message qui m'a offert mon premier bonheur… Souvenez-vous, le 12 juin, je relatais quelques mots écrits par une ancienne élève, déjà journaliste dans l'âme, quelques mots aussi beaux qu'ils me mettaient la pression, c'est tout dire : « Parce que son auteur, Catherine Boullery, est un diamant, le contenu ne peut être que brillant… » Oh la la… En voici la conclusion :
Laurie : « Je viens de finir le Tome 2 d'Aila, et j'adore !!! »
C'est envoûtant, je n'arrivais plus à décrocher! Et quel supplice de ne pas savoir avec qui elle a passé sa dernière nuit au château d'Avotour… ! Mais c'est génial, bravo… ! Ce sera un best-seller comme Harry Potter. J'ai hâte de lire le Tome 3 !

Après ce magnifique petit mot, me voilà d'un pas léger en route pour Bécon-les-Bruyères, prête à affronter les cent cinquante copies de bac qui m'attendaient… ou pas ! Quand la personne qui m'accueillit a sorti deux pochettes toutes plates, je me suis dit qu'elle cachait la plus grosse pour me faire une surprise ! Eh bien, pas du tout ! J'avais en tout et pour tout huit copies à corriger, dont six absents ! Je peux vous dire que la professeure de SVT et moi-même les avons choyés nos deux copies ! Ensuite, nous sommes allées fêter cette extraordinaire correction devant une boisson chaude (ça ne change pas !) et faire plus ample connaissance. Moment d'échange très agréable et le plaisir de découvrir une nouvelle personne et de l'apprécier !
Vous pourriez croire que tout cela suffisait à mon bonheur, pas du tout ! En rentrant, je suis passée voir une personne que je connais et dont j'ai eu le fils en cours cette année. Je suis repartie avec un petit cadeau, une magnifique trousse toute bleue avec une poignée comme un cartable ! C'était vraiment adorable et touchant…
Et vous croyez que je vais m'arrêter ici ? Non, pas encore ! En faisant mes courses, devant un concombre, j'ai retrouvé une amie et nous sommes parties, après déjeuner, faire un petit tour à l'étang du Corra. Ciel entre gris clair et gris foncé, avec quelques éclaircies et donc quelques éclairages pleins de lumière, le chant mélodieux des oiseaux, le vert d'un printemps qui n'en finit pas et se poursuit en été. Un moment d'amitié et de partage comme je les aime, un moment volé sur des copies que je ne corrigerai pas cette année et une ouverture sur des vacances bien méritées dont j'avais éperdument besoin !
Bonne journée !

23 juinEt voilà, le week-end est terminé, quarante-huit heures de ma vie que je n'ai pas vu passées et, quand je pense à tout ce que j'ai accumulé de retard cette année (en fait, depuis trois ans et la réforme des lycées !), je doute qu'il me suffise de ma première vraie journée de semi-liberté pour tout rattraper !
Dans le même temps, j'ai tant de choses en tête : écrire ma nouvelle maritime, poursuivre l'écriture des tomes V et VI d'Aila, entamer la relecture du tome III et la réflexion sur sa couverture… À quoi ressemblent ménage et rangement face à de telles activités sinon la digne suite du monde empli de contraintes qui est le mien quotidiennement au cours de l'année. Alors, échanger une obligation par une nécessité quand je rêve de liberté, cette matinée va bientôt ressembler à de la frustration ! Surtout que je pars en correction de bac dès demain…
Allez, il fallait bien un petit élément de surprise pour commencer cette journée ! Ma fille est revenue avec trois autres personnes qui attendaient le bus avec elle parce que ce dernier n'était toujours pas passé une heure plus tard donc qui s'est collé le trajet pour les emmener ? Ce n'est pas pour moi ! Mon mari a pris le relais !
Bon courage pour cette nouvelle semaine !

21 juinDernière journée de surveillance, tant mieux ! J'espère parvenir à garder les yeux ouverts, j'aurais une fâcheuse tendance à piquer du nez ces derniers jours de fatigue !
J'en profite pour tenter d'écrire une nouvelle que m'a inspirée ma visite à l'Armada à un détail près : je n'ose pas sortir mon ordinateur pendant les surveillances, de peur d'être suspectée d'être un mauvais surveillant !
Hier, nous avons assisté au spectacle de théâtre de ma dernière alternant avec les prestations musicales d'autres élèves. Deux des trois scènes n'étaient à peu de chose près que de la figuration, mais au moins une lui a permis d'exprimer cette espèce d'énergie vive qui est au fond d'elle. Donc une belle soirée à écouter ces talents en herbe, entre ceux pétrifiés par le trac et ceux qui rayonnaient de bonheur !
Dernier jour avant le week-end, c'est parti !

19 juinDeux nouveaux commentaires sur le site :
Laurine : « J'ai dévoré le tome II ! »
Il était génial et m'a énormément plu ! Mon seul regret est de ne pas avoir le III sous la main pour repaître ma faim de tes merveilleux livres ! ♥
Élodie : « J'ai trouvé le temps de me replonger dans ton monde merveilleux »
J'ai enfin eu tout le loisir le lire et de m'inonder l'esprit des aventures d'Aila. J'ai avalé le premier tome très rapidement, et je me suis même vue lire le deuxième sur mon ordi portable, car j'avais trop envie de savoir ! J'attends désormais, comme les autres, le tome suivant…
Merci pour ces plaisirs qui m'ont mis du baume au cœur.
Offrir du bonheur aux autres, n'est-ce pas la plus belle façon de vivre ? Bonne fin de semaine !

17 juinWeek-end terminé ! Avec un bon moment à l'Armada de Rouen à longer les quais sous un ciel hésitant entre gris et soleil, mais avec de belles éclaircies, des lumières magnifiques, des bateaux somptueux et des rêves pleins les yeux… Un soupçon de magie qui fait démarrer au quart de tour mon imagination endormie par un quotidien trop exigeant et me voilà jeune garçon, fils d'instituteur, dont le seul désir est de voguer sur ces grands voiliers. Jusqu'à présent, j'ai regardé partir ces derniers en demeurant sagement sur le quai, puis, une nuit, à l'insu de ses parents, j'emporte ses affaires et embarque après avoir rompu avec toutes les barrières de mon éducation, usant de mensonges et de chantage pour y parvenir. J'étais prêt à tout et, une fois, posé le pied sur le pont, je jubile ! Malheureusement, songe et réalité ne s'accordent pas toujours et ma vie va ressembler à une plongée en enfer. Comment la fin d'une telle aventure peut-elle être autre que tragique ? De quoi écrire une jolie nouvelle aux ambiances aussi sombres que le temps d'orage qui règne ce matin et j'aurais la photo qu'il faut pour l'illuster !
Écrire, c'est ouvrir son monde intérieur vers l'extérieur et l'exprimer aux yeux de tous… Une façon comme une autre d'offrir un peu de soi, de se mettre peut-être en danger avant, finalement, de réagir avec sûrement trop de sensibilité au fait qu'elle soit reçue ou non… J.-J. Goldman chantait : « Tout mais pas l'indifférence ». Je ne suis pas prête, comme lui, à accepter les larmes et les doutes, la souffrance et les brûlures, il faut juste que je me résigne à la transparence…
Orage et pluie, une belle façon de commencer la semaine ! À vos parapluies !

14 juinCe soir, c'est bal de Country ! Cela fait deux jours que je révise petit à petit pour essayer de danser un maximum entre la finalisation puis mise en ligne de mon nouvel article sur le Salon du livre à découvrir immédiatement et le deuxième objectif de mes deux jours : dormir et récupérer !
Bon, après presque quatre heures de révision et de danse, une petite sieste s'impose avant que mon cerveau ou mon corps n'explose, histoire de remettre tout ce que j'ai assimilé (pour la nième fois pour certaines chorégraphies, même adorées ! Quelle mémoire de poisson rouge, on peut le dire !) ! Enfin, une vingtaine de danses, ce n'est déjà pas mal !
Allez, juste pour le plaisir, une de mes musiques préférées : Long Hot Summer. Je vais jouer les midinettes : « Il est trop beau, ce mec et, en plus, il chante trop bien ! » Pas de bol, il est marié à Nicole Kidman… Et, puis moi, j'ai mon Didou, c'est presque le même !
Un peu de soleil, c'est fantastique ! Bonne journée !

13 juinPremier moment sans boulot pour le lycée, sans présence au lycée, ouf, cela fait du bien, même pour une courte durée…
J'en profite pour mettre en place un nouvel article sur le Salon du livre : choix des photos (retravaillage et redimensionnement), organisation de la page, création de petits textes. De quoi occuper ces quelques heures de liberté bien méritées ! Il sera en ligne demain.
Deuxième objectif de cet instant si rare : dormir ! Le grand rush de ce week-end a cédé la place à une décompression, accentuée par la fin des cours et ce temps gris qui ne cesse jamais… Une nouvelle fois, il me prend l'envie d'hiberner et de ne me réveiller que lorsque le printemps sera arrivé… Problème : dans quelques jours, ce sera déjà l'été !
Nouveau commentaire sur UPblisher pour Aila et la Magie des Fées :
« Un beau voyage au pays des fées… »
Je ne saurai que trop vous recommander de lire Aila et la Magie des Fées, ce livre m'a fait voyager !
Étant grande amatrice de Fantasy, j'avais l'impression de connaître de nombreux univers, de nombreuses histoires et pourtant… Je me suis fait entraîner par Aila dans le pays d'Avotour! Merci à l'auteure de m'avoir fait passer de très bons moments de lecture, j'ai hâte de connaître la suite !
Bonne lecture à tous !

Merci, Emmeline !
J'ai juste envie de dire : bon courage à tous !

12 juinQuelle est la suite de l'histoire du Salon du livre de Sartrouville ? Surtout des rencontres originales, voire inattendues, qui ont donné à ma journée une couleur toute particulière…
D'abord cette dame qui est venue pour acheter mon livre ! Approche directe et sans détour, elle explique qu'elle a recherché les blogs ou sites des différents auteurs et que ce que je proposais lui a plu. C'est clair, c'est net et je trouve sa démarche vraiment intéressante ! Comme quoi mon site peut servir à quelque chose ! En plus, c'est une Catherine ! Une première belle rencontre…
Ensuite le maire et, là, je dois le dire clairement, il fut la surprise la plus totale et complète de ma journée ! Naturellement, je m'attendais à ce qu'il vienne me saluer avant de repartir comme l'an passé, mais, cette fois, il est resté et a acheté les deux tomes avec lesquels il s'est promené tout le reste du salon, placés sous son bras. Je crois même avoir entendu qu'il les avait encore quand il a récompensé les gagnants du concours de dessin ! Merci à vous monsieur Fond pour cet éclairage inattendu que vous avez jeté sur Aila !
Un autre achat d'une anonyme, livre papier et seulement lui !
Et, pour terminer, une dernière belle rencontre qui a suivi des chemins de traverse ! D'abord, pas de chéquier pour l'acheteuse en question, plus de monnaie non plus et je ne prends pas la carte bleue ! Elle revient, repart (trop de monde), revient et se fait griller la place par une autre dame (là, clairement, je n'ai pas su gérer la situation) et repart… Là, franchement, je crois que c'est définitif. Petit pincement au cœur. On pourrait croire que c'est dû au fait d'avoir raté une vente et que cela m'agace, mais vous êtes loin du compte… Mon livre n'est finalement qu'un prétexte au partage, une occasion de rencontrer, de découvrir et de créer de nouveaux liens. Certaines personnes, pour une raison que vous ignorez sur l'instant, vous touchent, et, quand l'instant est passé, et que vous n'êtes pas parvenue à transmettre cette sensation, il ne reste plus qu'une forme de tristesse, de celle qui suive les romans inachevés… Mais, après m'avoir fait mariner un bon moment, juste retour des choses, elle est revenue et là je n'ai été que pour elle ! Comme elle l'a dit sur le point de repartir, il fallait vraiment qu'elle les veuille ces livres pour patienter autant ! Merci !
Un dernier petit mot pour remercier tous ceux qui sont venus jusqu'à moi, collègues, amis, voisins et élèves (vous êtes trop mignons !). Merci à Laurie pour son extraordinaire petit mot posté sur FB qui m'a particulièrement émue : « Se retient de découvrir et de dévorer le tome 1 d' "Aila et la Magie des Fées", pour cause de révisions de partiel. Mardi soir sonnera le retour à l'oisiveté, et sera un grand soir pour mon imagination…
Parce que son auteur, Catherine Boullery, est un diamant, le contenu ne peut être que brillant…
 »
Ce fut une journée extraordinairement belle, j'ai croisé des gens merveilleux et j'en ai encore des étoiles plein les yeux…
Bonne journée !

11 juinAlors… que vous dire sur le Salon du livre ? Déjà, que je me suis levée avec les neurones embrouillés par une nuit trop courte ! C'était un bon début… Ensuite, que le temps était gris et pluvieux… De quoi vous plomber le moral dès le matin ? Non ! Cellules grises déboussolées ou pas, temps mitigé ou pas, la pluie du matin n'arrête l'écrivain ! C'est comme ça !
Donc me voilà partie, plutôt bourgonne, parce que je n'aime pas être en retard sur un horaire que je me suis donné (ce n'est pas la peine de me faire les gros yeux, moi, j'ai attendu celui qui n'était pas encore prêt !). Toujours cet accueil chaleureux de la part de Mme Lebert, charmante et complètement investie dans ce Salon. Les cartons sont sortis, la présentation installée et passant en boucle sur l'écran, les petits cartes et porte-revues positionnés à des endroits stratégiques (enfin, ceux qui restent !), les livres disposés et l'écrivain assis sur sa chaise dans l'attente du visiteur. La journée ne fait que commencer et, pourtant, elle dégage comme une impression d'irréalité, peut-être simplement pour conserver un minimum de recul ou de raison quand je sens qu'elle est sur le point de s'emballer !
Comment se débrouillent les gens pour arriver tous en même temps ? 5 d'un coup ! Mais comment je fais moi ? Je ne peux pas m'occuper de tout le monde en même temps ! Surtout que, comme le les connais tous, j'ai envie de passer un moment avec chacun d'eux ! Oh la la, c'est terrible ! En conclusion, j'en garde deux et les trois autres font faire un petit tour avant de revenir ! C'est à ce moment que notre député, monsieur Myard, en profite pour passer. Mon mari dont la présence d'esprit n'est jamais démentie, lui demande une petite photo avec le tome I, demande à laquelle le député se prête avec beaucoup de bonne volonté. Le plus drôle de l'histoire, c'est qu'une amie lui emboîte le pas et se place à ses côtés avec le tome II ! Photo ! M. Myard a tendu son appareil à Didier pour qu'il lui prenne également un cliché qu'il mettra (à voir !) sur son site ! Ma chère Flo, tu vas passer à la postérité ! Tu as été trop trop forte sur ce coup-là ! La vigilance orange de surveillance est enclenchée !
Enuite, les temps morts ont été rares, mais bénéfiques, au cœur d'un défilé presque permanent de ces gens qui ont fait le déplacement pour me voir, par amitié, par gentillesse et j'en suis juste profondément émue. Leur présence a été un si beau cadeau que j'espère avoir été à la hauteur dans l'accueil que je leur ai offert et que je n'ai oublié ni négligé personne. Merci à vous tous du fond de mon petit cœur !
J'ai encore tant de choses à vous raconter que cela attendra bien demain ! Il faut que je me remette de mes émotions !
Bonne journée !

10 juinÇa y est ! Mon week-end de fou est derrière moi ! Je n'arrêtais pas de dire qu'une fois ces deux jours passés, je serai en vacances, eh bien, ce n'est absolument pas le cas !! En plus, la grisaille est revenue, mais, honnêtement, c'est à peine si je la vois, l'habitude probablement… De ce concentré d'émotions et de sensations, il ne me reste qu'une impression de flotter… à moins que ce ne soit le résultat d'une fatigue trop intense !!
Alors, petits curieux, vous voulez que je vous raconte tout ? Bon… je vais commencer par le spectacle de Country et, demain, je vous ferai une fidèle retranscription du Salon. Non, non, pas de protestations ! Aujourd'hui, j'ai décidé qu'un peu tous les jours, c'est mieux que beaucoup en un seul !
Arrivée au Théâtre Claude Debussy vers 18 h 15. Toujours un plaisir infini de retrouver toutes les copines de la Country. Juste un bémol, et de taille, il fait chaud, très chaud dans le théâtre… Nous n'avons droit en répétition qu'à un seul passage sur les deux pour les trois groupes (débutants, novices et intermédiaires) sur scène, Christelle choisit le deuxième qui débute par la valse Heart of an angel et c'est la cacophonie totale ! Inimaginable. Arrêt immédiat et on recommence, c'est à peine mieux. Je reste optimiste, je suis certaine que nous savons tous la danser, ce sont juste nos marques que nous n'avons pas su trouver. Nouvelle répétition dans une partie du hall d'entrée et cette fois, ça passe ! Reste à ne se pas louper une fois revenus sur scène !
Allez, je passerai presque sous silence ma quête (enquête ?) personnelle : « Mais où est donc passé mon mari qui doit prendre des photos ? » Je le connais tellement bien que je finis par identifier le problème et le retrouver où il n'aurait pas dû être (il s'était trompé de salle et attendait bien au frais, occupé par sa revue !) avant de le ramener au bercail ! Ah, les hommes…
Bientôt le premier passage et, perlés de sueur dans la chaleur de la salle, nous entrons sous le feu des projecteurs. Plus moyen de reculer, on y va ! Et de un ! Encore un peu d'attente et nous entamons le deuxième passage, peut-être une légère appréhension dans le cœur au regard de nos performances aléatoires. Cette fois, on se jette à l'eau : valse, charleston et le rythme envahit la salle avec Proud Mary Burnin'. Allez, les filles, on a réussi et on a mis le feu !
La tension redescend doucement tandis que nous cheminons vers le restaurant, une belle façon de terminer cette journée, ensemble… Merci à Christelle et à Domi de nous avoir offert notre dose annuelle d' adrénaline et merci à toutes les copines de Country, des débutantes aux intermédiaires pour cet extraordinaire moment qu'on ne peut vivre que toutes ensemble ! Toutes mes excuses pour les quelques hommes présents, mais j'ai décidé aujourd'hui que le nombre l'emportait sur le genre (masculin, naturellement) !
Lundi, déjà… Alors, bonne semaine !

8 juinC'est parti pour mon week-end marathon que j'ai commencé en faisant le ménage ! Trop belle la vie ! Maintenant que c'est propre, je peux passer au rangement !
Derniers préparatifs pour demain et, tout à l'heure, petite révision des chorégraphies avant la révision générale de ce soir, juste avant le spectacle. Le spectacle me paraît moins difficile que l'an passé. Une année supplémentaire de Country améliore nettement l'automatisme dans les pas et facilite l'acquisition des danses. Reste à finaliser quelques enchaînements entre ces dernières.
Encore du soleil ! Autant en profiter, car, demain, la pluie revient sur la région parisienne. Bon samedi !

7 juinAlors que le Salon du livre se rapproche, je vous en parle à peine… Je ne saurais l'expliquer. Je suis partagée entre un esprit en ébullition et une profonde fatigue, la fusion des deux réalisant un mélange instable, entre jubilation et désespoir ! J'ai déjà préparé tant de choses : une nouvelle préparation, différentes petites cartes pour présenter mon site, celui d'UPblisher, les deux nouvelles à télécharger gratuitement, des porte-revues avec l'avis des lecteurs, la présentation du site, les articles, la page Facebook, mes passions photos et papillons, ma présence sur iTunes ou Amazon et j'en passe… Tout cela fait à la fois beaucoup et peu… Je ne sais pas trop.
Alors vivement la fin de la semaine que tout soit fini ! Spectacle de Country samedi puis repas suivi du Salon du livre le lendemain, les deux jours de week-end vont être particulièrement chargés et remplis de tout : émotion, sensations, etc. Je sais pourquoi je ne parviens pas à vous en parler, je n'arrive pas à m'y projeter et, comme une victime qui a cessé de se défendre, je regarde les heures défiler sans réaliser ce qui va advenir… La seule chose que je sais, c'est que ce week-end va être génial, mais je ne peux m'empêcher de le craindre ! Allez comprendre !
Bonne journée !

6 juinMoment de paresse… Ne pensez même pas un moment que je ne fais rien ! Non, je prends juste mon temps pour avancer, contrairement à mes habitudes, et tente comme je peux de souffler. C'est tellement rare que je ne suis même pas certaine de savoir en profiter comme il faut !
Pour les amateurs d'aurores boréales, je vous propose une extraordinaire vidéo qui paraît presque surnaturelle !
Autre vidéo très impressionnante avec cette femme qui parvient à créer une sculpture éphémère avec une association de branches maintenues en équilibre par… une plume. Je vous avais bien dit que c'était surprenant ! Faites comme moi, prenez le temps de regarder !
Un orage vient de passer. Je doute que ce soit le dernier !

4 juinSniff… J'ai dit adieu à mon deuxième groupe de 1re ES et à mes élèves d'ECJS… Sniff, mais je crois que je l'ai déjà dit… Comme m'a dit une élève en partant : « On vous kiffe trop, madame. » Trop cool ! Je prends ça pour un compliment !
Maintenant, il ne me reste plus que quelques heures de cours, les surveillances et la correction de bac…
Étant donné que mes genoux vont mieux, j'ai repris la course, fort, très fort avec presque dix kilomètres en deux fois, samedi et trois et demi, lundi. Les muscles des cuisses ont un peu protesté, mais ont suivi malgré tout ! Il ne faut pas oublier : entraînement pour courir la Parisienne !
Passez une bonne journée !

3 juinUne de mes anciennes élèves et lectrice, Ségolène, a répondu à ma demande et envoyé un commentaire adorable pour mettre sur le site :
« Dur d'attendre ! »
Lorsqu'on m'a fait le résumé d'Aïla et la magie des fées, j'ai tout de suite eu envie de lire le livre, et ça m'a bien été difficile d'attendre que je l'aie entre mes mains. Et pourtant, j'ai trouvé que c'était encore plus dur de m'en séparer pour aller me coucher ou aller en cours, tellement les personnages sont émouvants et l'histoire est passionnante.
Un grand merci à madame Boullery de nous avoir écrit ce livre, en nous faisant partager le monde merveilleux qu'elle avait dans la tête!
Trop mignon, non ?
Finalement, je suis chanceuse… Ma vie m'a permis des rencontres extraordinaires avec des personnes qui savent que de petits gestes en plus - bien loin de ceux qui se targuent d'une générosité tellement supérieure à celle des autres et vantent leur mérite en permanence… - ou des attentions quotidiennes ou ponctuelles sont de celles qui rendent la vie de chacun plus lumineuse, soit pour avoir donné, soit pour avoir reçu.
Passez une bonne journée !




Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Le repas terminé, Aila suivit Orian à sa demande jusqu’à son appartement. En entrant, elle nota la présence de deux escaliers droits qui s’élançaient de chaque côté de la pièce, l’un probablement vers une des tours et sa chambre, l’autre vers un étage supérieur qui devait conduire dans le château même et non dans ses annexes. Elle y imagina une gigantesque bibliothèque, remplie de livres anciens à ne pas mettre entre toutes les mains… Il la pria de s’asseoir, avant lui-même de prendre place dans un grand et large fauteuil confortable. Ainsi installée, son regard se fixa sur le mage et elle ne put s’empêcher d’être impressionnée par l’homme. Il dégageait une véritable aura de sagesse. « Vénérable », voici le premier mot qui lui vint à l’esprit. Il rendait hommage à la sagacité qu’elle devinait ainsi qu’à l’autorité naturelle qui émanait de lui. Elle imaginait la finesse de son raisonnement, l’agilité de son esprit et sa perspicacité derrière les yeux perçants qu’il fixait sur elle sans sourciller. Plaçant ses mains sous son menton, Orian laissa le silence s’étirer, mais Aila ne bougea pas, attendant la suite. Elle se doutait que celui qui s’exprimerait le premier aurait perdu la première manche. Ainsi, ce fut le mage qui choisit de renoncer.
— Intéressant… Personnellement, je ne connais pas de meilleur moyen de faire parler les gens qu’en se taisant en face d’eux. Cependant, je vois que le silence ne vous effraie pas, réaction assez rare chez une personne aussi jeune que vous. Passons aux sujets que je veux aborder. Le roi m’a confié que vous rencontriez les fées. Pourriez-vous avoir la gentillesse de me conter toute votre histoire avec elles ?
Aila marqua son étonnement par un léger froncement de sourcils. Qu’arrivait-il à Orian pour se montrer si poli, alors qu’il aurait simplement pu ordonner ? Malgré sa surprise, elle s’exécuta de bonne grâce. Elle raconta qu’elle possédait un livre qui faisait office de passerelle pour leur monde, mais qu’il ne fonctionnait apparemment qu’avec elle, que ses amies se savaient condamnées et qu’elles escomptaient, en protégeant Aila, que cette dernière les mènerait à l’héritière à qui elles feraient don de leurs pouvoirs. En attendant, elles partageaient leur magie, ce qui conférait à Aila des talents supplémentaires et inespérés sur le corps, la terre, l’eau, le vent… Le mage écoutait avec concentration. Il ne la coupa pas une seule fois et patienta jusqu’à la fin de son résumé.
— Quelles fées rencontrez-vous ?
— Elles sont huit : Amylis, Errys, Tétys, Lysaille, Fylis, Oulys, Myle et Blysse. Je crois que beaucoup d’autres reposent dorénavant dans leur sanctuaire et que les pouvoirs qu’elles possédaient ont disparu avec elles, si j’ai bien compris.
Aila eut l’impression de voir briller un peu plus les yeux d’Orian, tandis qu’une grande tristesse les voilait.
— Par les fées, elles ne sont plus que huit… Combien de temps leur reste-t-il ?
— Je l’ignore, mais chaque fois que j’utilise leur magie, je les affaiblis un peu plus…
Les épaules de l’homme s’affaissèrent un peu et elle lut dans son regard un tel désarroi qu’elle s’en inquiéta.
— Que se passe-t-il, mage Orian, pour que vous soyez si bouleversé ?
— Quelle tristesse de voir ces êtres aussi extraordinaires se retirer du monde à jamais…
— Elles ont quitté nos vies depuis déjà fort longtemps…
Aila s’interrompit un instant avant de reprendre :
— Mais peut-être pas la vôtre… Quelle histoire avez-vous donc vécue avec elles ?
Il ne répondit pas.
— Avant mon départ d’Antan, Hamelin m’a dit que s’il avait pu partager ce qu’il savait, plus personne ne douterait de l’existence des fées. Que possèdent les mages qu’ignore le commun des mortels ?
Orian resta silencieux, la regardant avec intensité. Elle cherchait à déchiffrer ce que son expression cachait, sans y parvenir. Tenace, elle poursuivit son raisonnement :
— Je me souviens d’avoir lu un livre très mince qui s’était glissé par inadvertance dans un ouvrage qu’Hamelin m’avait prêté. Il a paru contrarié de le découvrir dans celui que je lui rendais. Il m’a demandé si je l’avais parcouru, j’ai répondu par l’affirmative, puis il n’y a plus jamais fait référence. C’est si loin, mais il me semble qu’il était question du pouvoir des mages…
Aila replongeait dans ses souvenirs si anciens. Elle devait avoir une dizaine d’années et ne parlait toujours pas. Que disait donc ce maudit ouvrage ? Elle n’arrivait pas à retrouver son titre. Voyons. Elle ferma les yeux pour intensifier sa concentration. Si ! C’était « L’héritage des fées » ! Incroyable, elle avait lu cela comme un livre de contes, alors qu’il décrivait la réalité ! Elle regarda le mage, bien décidée à en savoir plus.
— Vous êtes leurs héritiers ! Malgré ce que l’on raconte, quand les fées nous ont quittés, elles ne sont pas parties en laissant les êtres humains complètement seuls. Elles en ont choisi quelques-uns qui, transformés en mages, ont reçu en héritage leurs pouvoirs… De ce fait, ce n’était plus elles qui nous protégeaient de toutes les catastrophes, mais vous !
Il ne bougeait pas. Étrangement chez cet homme si sûr de lui, Aila percevait une forme d’indécision. Il apparaissait même plongé dans la plus grande des confusions. Une idée dérangeante naquit dans la tête de la jeune fille.
— Alors, les fées m’ont menti ! Mais pourquoi ?
Aila eut la sensation qu’un nouveau pan de sa vie s’écroulait, un de ceux, qui en s’effondrant, bouleversait son existence à jamais.
— Non ! Elles ne vous ont pas trompée ! Comme nous, elles sont tenues au secret ! s’exclama-t-il, avant de se taire.
Aila saisit qu’il ne pouvait en dire davantage. Mais elle voulait savoir ! Elle désirait comprendre ce grand mystère qui liait les mages aux fées. Elle tenta de calmer son excitation pour réfléchir plus posément.
— Admettons que je vous raconte une histoire. Si vous ne dites rien quand elle prend la bonne route ou si vous secouez juste la tête lorsqu’elle s’égare, trahiriez-vous votre serment ?
Orian s’accorda le temps de la réflexion.
— Je ne le crois pas.
— Bon, je me lance. Lors de leur disparition de notre monde, les fées, alors en pleine possession de leurs pouvoirs, aimaient tellement les êtres humains qu’elles ne se sont pas résolues à les laisser d’un seul coup sans protection et ont choisi quelques-uns d’entre eux à qui elles ont transmis leur magie, les mages. Si je me souviens bien de cette histoire dans le livre d’Hamelin, ils bénéficièrent pendant des siècles de pouvoirs extraordinaires, mais personne ne le savait. Ce qui signifie que seul le pouvoir des fées a survécu sur Terre. En fait, ce ne sont plus elles qui ont aidé les hommes, mais leurs représentants dotés de leur puissance… Pourtant, je suis sûre que vous les avez rencontrées !
Aila cherchait à résoudre ce mystère. Orian avait dit qu’elles n’étaient plus que huit, donc elles avaient été plus nombreuses et certaines d’entre elles avaient déjà disparu avant de partager leur pouvoir avec elle. Comment organiser tous ces faits sans se tromper ?
— Peut-être trouvaient-elles encore les mages à partir de leur monde ?
Imperceptiblement, Orian secoua la tête.
— À moins que ce ne soit eux qui choisissaient ceux qui allaient les remplacer !
Aucun mouvement du côté de son interlocuteur. Toute à ses déductions, elle poursuivit :
— Comment un mage en forme-t-il un autre ? Il le prend jeune. Il doit être capable de discerner chez lui les aptitudes nécessaires pour devenir un successeur convenable : la générosité, l’intelligence, l’altruisme et une ouverture certaine à la magie des fées. Ils n’ont aucun droit à l’erreur. Il est vrai que les fées leur ont peut-être donné cette capacité de sélectionner la personne idéale…
Aila ne quittait pas des yeux le mage. D’une immobilité parfaite, il avait calé sa main sous son menton. Elle ne le voyait même pas cligner des yeux, une véritable statue. Elle guettait le moindre cillement qui lui indiquait qu’elle faisait fausse route dans son raisonnement. Tandis que les idées se bousculaient dans sa tête, la solution ne lui apparaissait pas encore clairement. Elle enchaîna :
— Une mauvaise sélection pourrait transformer un mage en… Par les fées ! Un mauvais mage deviendrait un sorcier ! Donc, les sorciers n’existaient pas avant la disparition des fées ! Ils ne sont que le résultat d’erreurs de choix que les mages n’ont pas pu réparer !
Elle était estomaquée. Sur le point d’émettre un jugement critique à l’encontre de ces mages inaptes, elle vit briller les yeux d’Orian un peu plus. Anéantie par ses découvertes, elle retint ses mots, le cœur serré. Si le royaume du Tancral envahissait Avotour et le reste du monde grâce à leurs sorciers, ce serait parce qu’un jour un mage avait mal recruté son successeur… Enfin, tout cela n’expliquait pas quand et comment il avait rencontré les fées. Elle rebondit sur les principales informations.
— Reprenons. Il transmet son savoir à l’héritier qu’il a adopté. Avec un peu de chance, une tradition orale, qui n’apparaît nulle part, se perpétue et une connaissance livresque est conservée dans une bibliothèque cachée de tous.
Orian leva un sourcil et ses yeux se déportèrent brièvement vers l’escalier qui menait à l’étage supérieur. Le cœur d’Aila se gonfla de satisfaction, sa déduction à propos de la bibliothèque au-dessus était juste.
— Ensuite, une fois sûr de la fiabilité de son disciple, il lui transmettait le pouvoir des fées en héritage.
Un léger mouvement d’Orian stoppa Aila. Mauvaise piste… Le mage ne pouvait donc pas le transférer lui-même. Alors si ce n’était pas lui, cela ne pouvait provenir que des fées ! Bien sûr, les pièces s’ajustaient tout d’un coup !
— Il devait exister une forme d’intronisation où le mage emmenait son remplaçant à la rencontre des fées pour qu’elles lui offrent leurs pouvoirs ! Et ainsi de suite ! Génération après génération, les mages contactaient donc les fées deux fois dans leur vie : une première quand ils devenaient mages à part entière en recevant leurs pouvoirs et une seconde lorsqu’ils accompagnaient un nouvel héritier afin qu’il soit officiellement investi…
Elle s’arrêta à nouveau, stupéfaite par ce qu’elle réalisait.
— Je suppose que lorsque le pouvoir des fées a commencé à s’affaiblir, le vôtre a suivi. Désormais, vous ne disposez plus d’aucun pouvoir ou presque.
Dans ce silence d’Orian, lourd de signification, le cœur d’Aila battait en accéléré. Elle poussa la réflexion encore plus loin, sa consternation augmentant à chaque pas qu’elle franchissait vers la vérité.
— Vous ignoriez qu’elles n’étaient plus que huit… Cela démontre que vous ne les avez pas vues depuis fort longtemps et que, comme vous n’y êtes pas retourné, cela prouve que vous n’avez pas trouvé un héritier pour vous remplacer…
Il soupira profondément.
— Oh ! non ! Comme pour les fées, votre magie est en train de disparaître… Je suppose que vous devez détenir un livre comme celui qu’Hamelin m’a donné qui vous servait de portail pour rejoindre les fées, mais qu’il ne fonctionne plus pour vous, comme c’était le cas pour notre mage. Pour Hamelin, cela a dû provoquer une surprise de taille quand il a remarqué que je réagissais à son ouvrage et que j’étais passé avec succès de l’autre côté de la couverture… Mais pourquoi moi ?
Il haussa les épaules et prit enfin la parole, après son silence prolongé :
— Je ne sais pas pourquoi vous avez réussi, mais vous m’en voyez profondément heureux.
— Ainsi, vous n’avez jamais trouvé de remplaçant pour vous…
Elle vit comme un léger mouvement de la part d’Orian.
— Si ! Mais comme vous n’avez pas pu retourner à la rencontre des fées, il n’a pas été intronisé comme mage… Dernière supposition : si nous avons douze comtés et donc douze mages, il devait y avoir douze fées à l’origine, cela signifie que quatre d’entre elles ont disparu définitivement. Lesquelles ? Et puis pourquoi m’a-t-il semblé en apercevoir tant d’autres dans la grotte ?
Orian se taisait de nouveau. Elle se frotta le visage, s’efforçant d’intégrer tout ce qu’elle venait de comprendre. Cependant, elle avait du mal à tirer toutes les conséquences possibles de ses découvertes.
— Récapitulons : j’ai réussi à rentrer en contact avec les fées, mais je ne sais pas pourquoi. Hamelin m’a touché un mot sur une probable descendance avec les amants interdits, ce qui signifierait que du sang de fée coule dans mes veines, qu’en pensez-vous ?
— Je l’ignore, mais cette hypothèse mériterait que l’on s’y attarde.
Elle songea au cadeau que lui avait offert Hamelin sur la véritable histoire d’Eery et Amien. Elle ne l’avait pas encore parcouru. À sa décharge, il fallait dire que sa vie ne cessait d’être animée et, quand elle ne l’était pas, elle débordait d’autres activités, en permanence. Que lui avait-il conseillé déjà ? Ah ! oui, de lire entre les lignes ! Il devenait absolument nécessaire qu’elle l’ouvrît.
— Est-ce que la légende reflète la réalité à propos de l’histoire des amants interdits ?
Il secoua la tête. Elle allait devoir se creuser davantage les méninges pour démêler le vrai du faux. Tout cela cachait quelque chose d’encore plus gros, elle le pressentait et poursuivit :
— Ensuite, des mages renégats se sont métamorphosés en sorciers. En violant les règles des mages, leurs pouvoirs ont pris une forme maléfique. Les fées répandent le bien et eux le mal. Mais comment leur pouvoir a-t-il été ainsi perverti ?
— Je ne connais pas la réponse.
— Savez-vous au moins combien ils sont ? J’ai trouvé d’où ils proviennent, mais cela ne me dit pas comment ils transmettent leur pouvoir ou s’ils peuvent se multiplier… Et puis, s’ils ont conservé un lien quelconque avec les fées, est-ce que leur pouvoir s’affaiblit aussi ?
— Leur nombre, je l’estimerais à moins d’une dizaine, mais je ne détiens aucune certitude. J’ignore si de nouveaux sorciers ont été créés, mais, dans ce cas, je doute que ce soit grâce à l’entremise des fées. Je ne possède pas plus d’explications sur une possible défaillance de leur puissance, même si elle est probable. Et pourtant, sachez-le, Aila, avec le mage de Valmor, nous avons cherché toutes ces réponses.
— Je vais en avoir des questions à poser à mes amies, ce soir…
Il se leva et déclara en la mettant en garde afin de réduire son éventuelle déception :
— Je ne crois pas qu’elles pourront tout éclaircir, elles ne devinent pas et sont tenues au secret par le même serment que nous… Pourriez-vous… ? Non, ce n’est pas la peine. Merci, Aila, pour votre visite. J’ai beaucoup apprécié votre finesse d’analyse et votre capacité de déduction.
C’était la fin de l’entretien et le mage l’énonçait avec diplomatie. Mais elle n’en avait pas tout à fait fini.
— Estimez-vous que nous avons une chance de les vaincre ?
Elle faisait allusion aux sorciers et à l’empereur du Tancral. Elle le sentit sur le point de mentir pour lui laisser un espoir, mais il se résigna à lui dévoiler le fond de sa pensée.
— Notre probabilité de l’emporter est infiniment faible, voire inexistante…
Elle se redressa, prête à partir.
— Mage Orian, une dernière question ! Que savez-vous des Oracles ?
— Très peu de choses : un être humain les abrite, à qui ils donnent des pouvoirs considérables dont la nature varie. Cependant, ils sont très rares et très instables. Ce qu’ils accordent un jour, ils peuvent le reprendre le lendemain. Aucun n’existe à Avotour et j’ignore où en trouver un. Pourquoi cette question ?
— Les fées pensent qu’un Oracle est à l’origine de mes visions.
— Vous avez eu des visions ! Mais personne ne m’a mis au courant ! C’est une information capitale que vous me livrez, là ! Rasseyez-vous, voulez-vous, et racontez-moi.
Il se réinstalla dans son fauteuil et écouta Aila lui relater la seule et unique vision qu’elle avait eue, ainsi que les voix qui la guidaient dans sa tête.
— Ainsi, un Oracle serait responsable de tout cela…
— C’est ce que croient les fées.
Il se pencha vers elle et recouvrit les mains d’Aila par les siennes.
— Faites très attention à vous, Aila. L’effrayante réputation des Oracles n’est pas usurpée : ils ne servent que leurs desseins personnels. Si les siens et les vôtres ne suivent pas le même chemin, il choisira sa propre voie à votre détriment. Et s’il épouse le camp des sorciers, plus aucun espoir ne nous sera permis…
— Errys pense que je vais lui donner du fil à retordre avec mon caractère bien trempé…
Il ébaucha un sourire :
— Alors si Errys le dit…, elle sait de quoi elle parle ! Soyez prudente. Informez le roi que je ne viendrai pas dîner ce soir, voulez-vous ?
Elle hocha la tête, puis, se levant, quitta la pièce après avoir salué le mage. La huitième cloche qui sonnait la surprit. Par les fées, l’heure du dîner ! Elle rejoignit la salle à manger, au pas de course, transmettant au souverain le message d’Orian. Si le repas du midi avait été animé et encore guilleret, la tension était montée d’un cran chez chacun des convives. Demain, tout le monde partirait vers de nouvelles destinations. Ils se sépareraient, empruntant des voies différentes et elle en éprouva de la tristesse. Aubin, Avelin, Lomaï et même Hubert allaient lui manquer… Elle sortit rapidement de table, déposant au passage une bise légère sur la joue d’Aubin. Elle ne se sentait pas le courage de rester avec lui, sachant que, dans quelques cloches, elle le quitterait à nouveau, même si elle s’y préparait depuis une semaine. Arrivée dans sa chambre, elle se dévêtit, gratifia Niamie d’un câlin et salua Lomaï qui entrait dans la pièce.
— Aila, je pars avec eux demain, l’informa la nouvelle garde du corps de Sérain, en s’approchant.
Elles s’étreignirent longuement. Des larmes perlaient des yeux de Lomaï et Aila se contenta de lui sourire, les mots lui échappaient. Elle s’allongea et glissa la main sous son oreiller, espérant avec impatience le moment de passer de l’autre côté du livre. Encore une fois, le sommeil se fit attendre, tellement de pensées fourmillaient et s’entrechoquaient dans son esprit qu’elle n’arrivait pas à le calmer suffisamment pour s’endormir. Enfin, quand elle y parvint, elle franchit la porte de son monde pour entrer dans celui des fées. Amylis semblait patienter, assise sur l’herbe, et paraissait contrariée.
— Bonsoir, Aila. Je sais que ta tête déborde d’interrogations. Cependant, je ne pourrai pas répondre à toutes. Il existe des secrets que nous ne pouvons partager, raison pour laquelle tu devras découvrir les choses qui te manquent par toi-même. Allons rejoindre mes sœurs.
La jeune fille s’installa au milieu d’elles comme à son habitude.
— Vous étiez douze à l’origine, douze représentant les différents pouvoirs. Lesquelles ont disparu ?
— La première à être partie, notre fée Saison, Altays, influençait sur le rythme des jours et des nuits et de la nature. Ensuite, Nyrisse, notre fée Espace dont le pouvoir permettait de passer d’un endroit à un autre, instantanément. Notre fée Temps, Fyrlas, accélérait ou ralentissait la course du soleil dans le ciel. Et puis, pour finir, Naaly, notre fée Amour qui était notre manifestation de la diplomatie, du partage et de la générosité. Elles nous manquent toutes et nous ignorons laquelle de nous sera la prochaine à disparaître. Quand son tour viendra, tu perdras les pouvoirs qu’elle avait mis en partage avec toi…
— Cela signifie que, d’un moment à l’autre, je peux cesser de guérir ou de déplacer les objets, même à un moment critique.
— Normalement, si tu es confrontée à une situation de danger, nous pouvons pallier sa disparition sur une durée très courte et ainsi te permettre d’accomplir ce que tu dois.
— Est-ce que je suis une descendante d’Eery ?
— Nous ne pouvons répondre à ta question.
— Les amants interdits, reposent-ils vraiment dans le lac noir ? Sont-ils réellement morts ?
Amylis secoua la tête négativement. Aila ne rencontra pas plus de succès avec ses interrogations à propos des sorciers, mais, cette fois, parce que les fées les ignoraient.
— Pourquoi moi ? Les mages ne disposent plus de la capacité de venir vous voir et j’y suis parvenue, pourquoi ?
Amylis semblait hésiter sur la réponse à apporter, puis elle se lança :
— Te répondre, si nous le pouvions, serait d’autant plus délicat que nous ne sommes même pas sûres de le savoir…
Aila n’insista pas. De fait, elle en savait à peine plus à présent qu’en arrivant et elle se sentit énervée. Que de secrets ! Et pourquoi ?
— Veux-tu que nous partagions avec toi les derniers pouvoirs qui nous restent ? proposa Amylis avec douceur.
La jeune fille haussa les épaules.
— Pour les perdre demain, la belle affaire !
— Nous faisons tout ce que nous pouvons, dit Amylis d’une petite voix, teintée de supplication.
Immédiatement, Aila éprouva des remords pour son accès d’humeur.
— Je suis désolée, Amylis. Loin de moi le désir d’être désagréable, mais tout ceci devient trop lourd… Tout est inextricable, dénué de sens. J’ai beau tourner et retourner ce que je sais, je ne découvre pas la moindre façon d’éviter la destruction de notre monde par Césarus ! Alors, à quoi tout cela sert-il ? Je voudrais bien le comprendre… Ah si ! Peut-être nous restera-t-il une chance de vaincre l’empereur si je me transforme en Oracle. Encore faut-il que ce dernier penche de notre côté, sinon notre ultime espoir s’évaporera aussitôt. Et puis je vais me battre contre des sorciers dont je ne connais rien du tout. Mais comment ? Sont-ils nombreux ? puissants ? S’en forme-t-il chaque jour de nouveaux ? J’ignore trop de faits et cela m’agace ! Tout cela ne rime à rien, je suis perdue, je ne sais plus ce que je dois faire, penser, alors agir… Et il me prend l’envie folle de céder ma place à quelqu’un d’autre… Un volontaire ?
Errys entoura doucement Aila de ses bras, cherchant à la soulager. La jeune fille lui en fut reconnaissante. Comme chaque fois, Errys n’effaçait ni les doutes, ni le chagrin, ni la peur, mais elle les rendait plus supportables et c’était irremplaçable… Rassérénée, Aila s’installa au centre des fées et le partage démarra.


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